Au pays des pics enneigés, Lima et excursion en Amazonie
- Du 14 mai au 9 juin 2017
- De Ruines de Sechin à Lima
- Pas de commentaires
- Pays traversés | Pérou
Après avoir visité Sechin, nous continuons sur la même route pour aller vers Huaraz. La route qui au départ n'est pas formidable devient très difficile. Nous voyons là les dégats qu'a pu causer El Niño cette année. La plupart du temps, nous roulons sur une piste à côté de la route car celle-ci n'existe tout bonnement plus (ou presque). Nous apercevons des morceaux d'asphalte de ci de là, parfois tout juste assez large pour faire passer une seule roue. Nous roulons au milieu d'un champ de pierres, nous ne savons pas s'il s'agit des ruines de maisons ou si c'est le paysage habituel. Un peu plus loin, alors que nous nous éloignons de la côte, que nous montons dans la vallée, la route redevient meilleure et commence à monter vers la cordillère noire. La route offre des panoramas magnifiques surtout lorsque nous passons un col à 4500m d'altitude (dans la cordillère noire) pour redescendre à Huaraz (3000m d'altitude). Nous nous retrouvons face à la cordillère blanche, que l'on devine majestueuse sous ses nuages.
Nous trouvons un endroit calme dans une rue de Huaraz pour passer la nuit et Maude et Camille se font une copine chez qui elles sont invitées à aller jouer. Le lendemain, direction le marché de la ville pour faire des courses puis Caraz pour faire une pause bien méritée de quelques jours dans un camping sympa.
Depuis cet endroit, nous sommes allés voir le Cañon del Pato, étroit et profond dont la route est assez délicate mais pas infaisable. Une seule voie le long du précipice, parfois terreuse. On passe une dizaine de tunnels monovoie dans lesquels il faut parfois reculer pour se croiser.
Nous essayons d'aller voir des Puyas Raimondis, des plantes qui ne poussent qu'à peu d'endroits dans le monde. Deux de ces endroits sont dans la cordillère blanche. Elles mettent une centaine d'années à pousser, une énorme hampe florale pousse elle aussi et donne lors de la floraison plusieurs centaines de fleurs blanches ou bleues. Les floraisons sont très rares (environ tout les 40 ans, les fleurs ont fleuri l'année dernière) et la plante meure ensuite. Ce jour là, Phileas ne souhaite pas monter jusqu'en haut, nous n'avons donc pas pu voir ces plantes que nous sommes retournés voir deux jours plus tard avec un taxi. Nous avons toutefois bénéficié d'un temps superbe et comme à cet endroit les plantes poussent dans la cordillère noire nous avons eu une superbe vue dégagée presque tout le temps sur la cordillère blanche.
Le lendemain, nous avons pris un taxi pour aller voir le plus grand lac de la cordillère blanche, la lagune de Paron. La route est difficile et nous avons préféré préserver Phileas d'autant qu'il ne serait pas passé. Nous passons par un canyon impressionnant et au bout la lagune est magnifique. Le ciel est nuageux donc il est difficile de bien voir les pics autour mais on en voit plusieurs et on en devine d'autres. Normalement, on peut en voir une douzaine, enneigés qui entourent la lagune qui elle se trouve à 4200m d'altitude. Nous nous promenons et montons à un mirador, en passant par un pierrer difficile pour voir la lagune de plus haut.
Le jour d'après nous allons voir en taxi les Puyas Raimondis que nous voyons bien mais qui se cachent quand même dans une épaisse couche de nuages. Aucune vue sur les différentes vallées, tant pis, nous avons quand même vu les plantes massives et profité pour faire une balade à 4500m.
Le lendemain, nous partons de Caraz avec Phileas cette fois pour aller vers Chavin de Huantar, un des sites archéologiques les plus vieux du continent et classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Après une pause marché à Huaraz, une fois n'est pas coutume, nous prenons la route vers le site. Nous devons traverser la cordillère blanche en montant à 4500m pour passer dans un tunnel puis redescendre par une route-piste. Les paysages nous plaisent toujours autant. A l'arrivée à Chavin de Huantar, Pierre-Louis et les deux grandes vont se dégourdir les jambes en faisant une balade dans le village pendant que Marion et Aurore parlent un peu avec des locaux qui nous prennent en photos.
Le lendemain, nous allons visiter le site archéologique et le musée qui se trouve de l'autre côté de la ville. Le site est célèbre pour ses galeries souterraines et ses têtes en pierre qui dépassent des murs (et qui ont toutes été enlevées sauf une et qui maintenant trônent dans le musée).
Nous repartons en sens inverse, nous devons repasser la cordillère blanche. Nous souhaitons aller voir le glacier du Pastoruri et essayons de trouver une agence pour y aller en tour organisé. Nous faisons chou blanc, il faudrait retourner à Huaraz à 60km de là. Nous décidons d'y aller par nos propres moyens car des gens nous ont dit que l'on pourrait passer. La piste n'est pas très belle (tole ondulée et trous) mais elle a le mérite de monter en pente douce et d'être plutôt large. Pas trop de précipice non plus. Nous nous arrêtons pour la nuit au poste de contrôle du parc Huascaran et rencontrons Melissa avec qui nous sympathisons. Elle travaille ici depuis hier, avant elle travaillait au glacier du Pastoruri comme garde-parc. Nous dormons non loin du second endroit où poussent les Puyas Raimondis dans le coin.
Le lendemain, nous repartons pour finir la route. 19Km de piste qui monte doucement mais où le précipice s'aggrandit doucement. En arrivant au parking (à 5000m), dans la dernière montée, Phileas refuse de monter. Nous ré-essayons mais Phileas cale, le moteur ne tourne plus, les freins ne marchent plus, nous amorçons la descente en marche arrière. Le frein à main pour une raison toujours inexpliquée à ce jour ne fonctionne plus non plus. Pierre-Louis essaye de stopper Phileas en mettant l'arrière dans le côté montagne qui s'avère être une butte sur laquelle les roues arrières gauche puis la roue avant gauche montent. Phileas se couche doucement sur la route sur son côté droit. A l'intérieur, certains meubles et coffres de rangement côté conducteur s'ouvrent et un bazar s'installe un peu partout. Du côté humain, tout le monde va bien. Nous sommes rapidement aidés par les gens travaillant sur place. Nous sortons tous les 5 de Phileas avec de quoi tenir par les températures extérieurs. Un péruvien propose d'emmener Pierre-Louis à moto dans une ville plus bas pour aller chercher de l'aide pour remettre Phileas sur ses roues. Il faudra la journée pour aller chercher une grue venue de Huaraz, qu'elle remonte doucement et qu'elle redresse le camion à l'aide des personnes autour ainsi que d'un couple de voyageurs brésiliens avec nous avons sympathisé. A la fin de la journée, Phileas est de nouveau dans le bon sens, l'intérieur est remis au mieux par nos soins, Aurore qui a dormi une partie de la journée va se coucher assez rapidement, Camille s'endort dans le lit de Maude et Maude essaye tant bien que mal de ranger son lit. Nous nous retrouvons à la fin de la journée avec des courbatures un peu partout ainsi que des maux de tête. Comme quoi nos corps ont relâché la tension et le stress une fois les problèmes résolus.
Le lendemain, nous profitons d'avoir dormi sur le parking du glacier pour aller faire la balade. Nous montons jusqu'à 5200m d'altitude jusqu'au pied du glacier et de sa lagune sur la route du changement climatique. Nous observons donc le recul du glacier au fur et à mesure des années mais aussi les montagnes aux alentours.
Nos amis brésiliens nous aident à démarrer Phileas qui a une batterie un peu faible qui se vide un peu trop vite puis nous raccompagnent jusqu'au poste de contrôle au cas où nous ayons de nouveau un soucis. Nous nous séparons pendant que nous parlons avec notre amie Melissa puis nous prenons la route pour la petite ville de Catac (là ou Pierre-Louis à attendu la grue) pour remettre de l'huile de moteur (qui a coulé lors de la manœuvre de remise sur roues), refaire le plein d'essence et d'eau (le réservoir s'est vidé entièrement pendant le temps que Phileas était couché) puis nous partons pour retourner sur la côte.
Le lendemain, nous arrivons sur la côte après avoir vu sur la route un gros camion qui a fait la même acrobatie que Phileas mais sur une route plus grosse, résultat : plus de dégats pour lui et son chargement. Nous nous arrêtons à Caral et visitons la Cuidad Sagrada de Caral-Supe. Ce site, classé patrimoine mondial de l'Unesco, fait parti d'un ensemble de sites de la même civilisation et est le plus ancien du continent, plus ancien que celui de Chavin de Huantar, longtemps détenteur du titre. Le site est très grand, est une ancienne cité presque uniquement religieuse, et est pré-céramique. Les archéologues n'ont donc découvert aucune poterie par exemple, aucune arme et aussi à ce jour aucun cimetière non plus même s'ils espèrent en mettre un au jour. En revanche, ils ont retrouvé des instruments de musique de type flute et une arène circulaire qui laisse à penser que les premiers concerts ont été donnés ici. L'endroit est encore fouillé car sa découverte est récente. Les pyramides sont en pierre et non en adobe (période céramique) et sont assez impressionnantes.
Nous restons dormir sur le parking des ruines et nous prenons la route de Lima le jour suivant. Nous passons par une route qui longe la mer, qui passe par des dunes de sables. On a le sentiment que le sable va glisser et entrainer la route qui passe dessus. C'est assez particulier et impressionnant, cela inquiète plus Pierre-Louis que les routes de montagnes au bord du précipice. Nous arrivons a destination en fin de journée avec une conduite dans Lima de nuit dans les bouchons et trois filles épuisées et ayant faim.
Nous devons prendre un avion pour aller à Iquitos le 01 juin. Nous passons donc les jours d'avant à nous reposer un peu et à aller faire réparer quelques petites choses sur Phileas qui ont été abimées entre autre lors de sa chute.
Nous prenons ensuite un avion pour rejoindre Iquitos, grosse ville située au milieu de la forêt amazonienne qui n'est accessible que par bateau ou par avion. La ville est située entre les fleuves Nanay, Amazone et Itaya. Lors de notre séjour de 6 jours dans l'Amazonie, nous avons visité la ville, nous sommes baladés sur le malecon et fait deux excursions, une petite sur la lagune du fleuve Itaya juste avant son entrée dans le fleuve Amazone et une excursion d'une journée à naviguer sur l'Amazone, des bras transverses et à voir différentes choses. Nous avons pu voir quelques dauphins d'eau douce mais très peu, des singes, des toucans et un paresseux dans un centre de sauvetage. Nous avons profité de la jungle et de ses environs.
En rentrant d'Iquitos, nous avons visité le centre historique de Lima, vu la relève de la garde et visité le musée Larco et revu un ami péruvien, Billy. Nous avons aussi rencontré un allemand expatrié à Lima qui est photographe professionnel avec qui nous avons beaucoup parlé.
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