"La Terre est bleue, comme une orange."
Paul Eluard

Pérégrinations d'une famille en camping car autour du monde.

Des andes équatoriennes à l'amazonie

Nous sommes arrivés en Équateur à Tulcan et avons fait une pause pour visiter le cimetière de la ville, réputé pour ses haies de cyprès immenses en forme d'animaux, de personnes ou autres.


Nous nous sommes ensuite dirigés vers la grotte de la paix, sanctuaire où nous pouvons profiter d'une eau chaude (38 degrés) et supposément curative dans des piscines. La route pour y parvenir à certains endroits est assez étroite et longe un ravin mais est en bon état. L'endroit est magique, perdu au milieu de la nature, comme nous sommes en semaine il n'y a presque personne et la nature en question est époustouflante.


Nous décidons ensuite de nous arrêter près d'Ibarra dans une finca connue par les voyageurs. Nous roulons a travers les Andes et les paysages nous ébahissent tant ils sont magnifiques. Nous arrivons à la finca en question qui se trouve près de la lagune de Yahuarcocha. Nous retrouvons des voyageurs que nous connaissons déjà (nous les avons déjà croisé à Barichara puis à Las Lajas en Colombie, Ash et Liv, un couple d'américains) mais rencontrons aussi d'autres personnes. Nous sympathisons aussi le deuxième jour avec un couple d'argentins, Sergio et Valeria, avec qui nous avons des amis en communs. Nous nous reposons un peu et allons aussi visiter la ville, faisons le tour de la lagune et montons avec Phileas à un mirador et admirons le volcan Imbabura.


Nous faisons une halte à Otavalo, ville réputée pour son marché d'artisanat. Nous sommes ravis de retrouver une population indigène, ici Quichua, et apprécions de pouvoir acheter un peu d'artisanat équatorien.


Aux alentours de la ville se trouvent plusieurs lagunes mais nous décidons de ne pas prolonger l'arrêt, bien qu'agréable, pour rejoindre Quito et essayer de résoudre quelques problèmes sur Phileas. Nous roulons jusqu'à la capitale et nous retrouvons un peu dans les bouchons. Nous finissons par trouver un lieu pour passer la nuit avant de chercher un garage le lendemain.
Après quelques essais de garage, nous trouvons quelqu'un qui veut bien faire quelque chose pour notre pot catalytique qu'il faudrait changer depuis le temps. Malheureusement, il n'existe que peu de diesel en Équateur et notre modèle de pot catalytique reste introuvable. Le mécanicien le sort quand même, l'arrange un peu et nous le remet.
Nous nous rendons sur un parking près d'un très grand parc dans Quito et rencontrons deux couples d'argentins, Charli et Vale et Lucas et Jimena. Nous discutons un peu avant de faire un tour dans le parc histoire de défouler nos filles-piles électriques. Nous partons visiter Quito dès le lendemain, le centre historique nous plaît beaucoup et nous profitons d'être dans une grande ville pour faire des procurations pour les prochaines élections. Nous retrouvons aussi, nos copains français rencontrés à Barichara, le temps d'un après-midi au parc.


Nous avons ensuite fait un tour à la Mitad del Mundo, le milieu du monde, latitude 0. Nous sommes allés voir le monument qui célèbre l'expédition française qui a déterminé la position de l'équateur. Il se trouve que le monument et ses lignes ne sont pas parfaitement sur la ligne d'équateur et qu'en plus, nous avons pu voir des pancartes racontant quelques bêtises. Nous avons fait un tour ensuite dans un musée, le musée Inti Nan, situé sur la ligne d'équateur déterminée par GPS cette fois et avons eu quelques petits cours sur les animaux d’Amazonie, sur le rituel de réduction de têtes, sur les indigènes Huaoranis et avons participé à quelques expériences entre autres sur l'écoulement de l'eau sur la ligne d'équateur et dans chacun des hémisphères.


Nous voulions faire un petit tour dans l’Amazonie d’Équateur mais Phileas avait toujours des soucis d'injection, surtout en altitude, et d'échappement, surtout dans les cotes et nous avons du reporter notre projet et faire demi-tour au milieu du trajet (nous avons quand même profité d'une belle vue sur l'Antisana, le quatrième plus haut volcan d’Équateur.


Nous avons donc fini par enlever le pot catalytique pour le remplacer par un tube (pardon petite planète) que nous remplacerons dès que nous trouverons un modèle pour notre Phileas. Nous avons ensuite trouvé un mécanicien spécialisé dans le diesel, grâce à Charli et Vale qui ont contacté un copain équatorien qui nous a mis en relation avec cette personne. Nous avons donc fait la connaissance de Juan qui nous a fait un check-up le plus complet possible du moteur et surtout nettoyé les injecteurs que personne ne voulait nous sortir sans ouvrir le moteur. Juan nous a aussi invité chez lui (à la mitad del mundo) pour manger et passer la nuit, nous avons passé une très agréable soirée en sa compagnie, avec sa femme, ses fils et son papa.
Entre temps nous avons rencontré les Laffont, Philippe, Sophie et leurs deux enfants Laure et Hadrien, avec qui nous avons sympathisé. Nous avons décidé de partir pour l’oriente ensemble mais après un essai raté de notre côté, Pierre-Louis a ramené Phileas à Quito pour trouver le problème avec Juan tandis que j'ai emmené les trois filles avec moi et un sac à dos rejoindre nos copains et nous balader dans l’Amazonie.
Pendant que Phileas se faisait réparer avec Pierre-Louis, nous avons donc pataugé dans les thermes de Jamanco puis nous sommes dirigés vers la cascade San Rafael et le volcan Reventador. La cascade San Rafael est la cascade la plus haute d’Équateur et malgré le récent barrage en amont sur son lit, la cascade reste impressionnante et magnifique. Le Reventador, loin d'être le plus haut sommet d’Équateur, reste tout de même le volcan le plus actif du pays. En effet, il crache plusieurs fois par jour des cendres et ce tout les jours.
Nous avons marché jusqu'à un mirador pour observer le volcan mais celui-ci était sous les nuages. En rentrant, nous avons évité de justesse l'averse et avons attendu une éclaircie pour partir voir la cascade, le soleil était même de la partie. En repartant de la cascade pour retourner à notre hôtel, le Reventador se découvrait, quelques courageuses ont refait la randonnée jusqu'au mirador (pas très longue la randonnée) pour observer le volcan qui fumait pendant que d'autres surveillaient les enfants dans la piscine de l’hôtel. Dans l’hôtel, nous avons sympathisé avec deux français, un brésilien et un colombien qui travaillent dans un barrage un peu plus loin dans la foret à monter des turbines et un couple de voyageurs français, Geneviève et Bernard, nous ont rejoint et ont fait les randonnées avec nous.


Pendant ce temps, Pierre-Louis a lui profité d'être seul pour prendre le téléphérique de Quito et faire une grosse randonnée. Il est allé voir le Rucu Pichincha et est monté jusqu'à 4696m d'altitude.


En repartant de l’hôtel, Philippe et Sophie nous déposerons dans un petit village pour que nous prenions un bus allant à Quito, Phileas étant réparé. Nous finissons, après presque 3h d'attente, par prendre un bus et arrivons tard à Quito. Nous retrouvons Pierre-Louis et Phileas, qui ont de leur côté fait connaissance avec les Bouilles, Didier, Sophie, Thomas et Mathis.
Le lendemain, avec de l'appréhension, nous partons direction le parc national du Cotopaxi, un des volcans actifs les plus hauts de la planète. Nous y arrivons sans soucis et sommes rassurés, retrouvons Geneviève et Bernard qui sortent du parc, parlons un peu ensemble puis entrons pour trouver un emplacement dans le parc pour passer la nuit. Celle-ci fut froide mais calme, nous avons pu voir plusieurs fois le volcan dans son intégralité avant que celui-ci ne se couvre de nuages pour la journée. Nous avons aussi fait le tour d'une lagune du parc et vu pas mal d'oiseaux, dont des mouettes andines.


Nous décidons d'aller voir la lagune Quilotoa, formée dans l'ancien cratère d'un volcan. Nous recroisons Geneviève et Bernard qui sont arrivés en milieu de journée sur place mais n'ont rien pu voir à cause des nuages et de la pluie. Nous restons pour la nuit et partons le lendemain matin tôt voir la lagune que nous trouvons magnifique. Nous apercevons aussi des indigènes locaux ainsi que des lamas.


En repartant de la lagune, nous nous arretons sur un mirador donnant sur le canyon de Tichoa. Encore des paysages magnifiques.


Nous partons ensuite, tous ensemble cette fois, vers l'amazonie. Nous arrivons dans une ville assez touristique, Baños, dans laquelle nous retrouvons nous amis les Laffont mais où nous rencontrons aussi les Milav, Michel et Valentine, et un couple franco-néerlandais, Cécile et Gégé. Nous profitons de notre séjour pour échanger un peu avec tous les voyageurs mais aussi visiter la ville. 


Nous partons ensuite sur la route des cascades et nous arrêtons faire une randonnée pour aller voir la Pailon del Diablo. Après un longue descente, on arrive au pied de la cascade qui est impressionante. Pierre-Louis part avec les filles dans un tunnel creusé dans la roche et fort étroit et bas par endroits qui mène derrière la cascade. Nous passons tous ensuite un pont suspendu qui permet d'avoir une belle vue sur le pailon del diablo.

Nous arrivons ensuite à Puyo et allons directement au Paseo de los Monos, un refuge pour animaux issus du trafic mais aussi maltraités etc... Nous y rencontrons Yvan, suisse et propriétaire du lieu qui soigne principalement des singes mais aussi des tortues, des coatis, des perroquets, des marguays, des serpents, des sangliers, des quincajous et au moins un agouti. Nous discutons pas mal avec lui de ses petits refugiés et y retrouvons aussi la famille Bouille, vue à Quito, qui fait du volontariat au refuge. Nous nous promenons donc dans la jungle et pouvons apercevoir des singes laineux, dont Jackie Brown, petit male de 5 mois trouvé dans les rues de Puyo et qui sera recueilli par une femelle singe laineux qui ne peut pas avoir de bébés, des singes écureuils (ou saïmiris) dont un nous suit sur tout notre trajet, des singes araignées que l'on trouve moins beaux que ceux que l'on a vu en Amérique Centrale et des singes capucins moines, beaucoup de têtes blanches mais aussi deux têtes noires. Parmi les capucins moines, nous nous occupons un peu de Bella, une petite femelle de 6 semaines qui sera recueillie par la femelle singe laineux et qui pour des raisons un peu obscures pour nous, a été rejetée par sa mère et la tribu entière qui a même tenté de l'éliminer. Cette petite a besoin d'une présence que les enfants de la famille Bouille et les notre comblent à la perfection, nous restons un peu avec elle, répondant aussi à son besoin de caresses et Yvan nous propose même de lui donner le biberon. Pierre-Louis nourrira aussi Jackie Brown et un coati répondant au prénom de Nana. Nous avons fait le plein de photos et de sensations oscillant entre la tendresse vis-à-vis des différents animaux rencontrés mais aussi de la colère par rapport aux inconscients qui font n'importe quoi avec la vie d'animaux sauvages.


Après avoir pris congé de Yvan et des Bouille, nous partons direction Puerto Misahualli. La route sera plus longue que prévue, nous nous arrêtons donc légèrement plus tôt que prévu pour dormir sur un parking. Il s'agit d'un parking donnant accès à des cascades, nous décidons de faire la randonnée dès le lendemain. Il s'agit tout de même d'une longue randonnée que l'on fait la plupart du temps dans la boue, glissant plusieurs fois. Nous allons jusqu'au bout mais arrivés à la fin, il y a beaucoup de monde et nous décidons de repartir à l'entrée pour nous baigner. L'eau est fraiche mais bienvenue après cet effort qui nous a laissé trempés et plein de boue.



Nous partons ensuite à Puerto Misahualli pour rejoindre un centre communautaire de femmes indigènes, Sinchi Warmi, qui proposent différents ateliers, la fabrication de bracelets ou colliers en fibre locale et perles végétales mais aussi la fabrication de chocolat de A à Z, du ramassage de la cabosse sur l'arbre à la dégustation. Nous avons choisi bien évidemment l'atelier chocolat, avons découvert l'intérieur d'une cabosse, suçoté les fêves de cacao (étape bien appréciée de Maude et Camille) que nous avons mises à sécher (le séchage met environ 3 jours nous avons donc continué avec des fêves déjà sèches et torréfiées), « épluché » les fêves, moulu celles-ci une première fois seules puis une seconde fois avec de la panela, sucre non raffiné local, puis mélangé la poudre avec de l'eau aromatisée à la canelle. Nous avons dégusté notre production avec des fruits frais, un vrai délice.



En repartant du centre communautaire, nous avons rejoint Phileas, garé un peu plus loin, Marion s'est fait piquée par une bestiole sur un doigt. La douleur est vive et le doigt enfle mais de la bestiole nous n'avons rien vu. Nous repartons de Puerto Misahualli pour trouver un endroit calme, le carnaval battant son plein nous redoutons un peu la musique et les cris des enfants jusque tard dans la nuit. Nous rejoignons pour la nuit le parking où nous avons passé la nuit précédente puis repartons le lendemain matin direction Macas. Nous nous arrêtons à un mirador situé presque sur le chemin où nous admirons une magnifique vue sur la foret amazonienne. Nous arrivons après pas mal de route non loin de Macas où nous nous arrêtons sur les rives d'un fleuve. Il y a beaucoup de monde resté là pour la journée, nous sommes en week-end, mais qui repartent avant la tombée de la nuit. Les policiers viennent s'assurer que tout va bien et nous dire qu'ils veillent au grain, la nuit est calme et agréable.



Nous repartons le lendemain pour quitter l'amazonie et rejoindre les andes. La route grimpe beaucoup et nous fait passer d'environ 500m de dénivelé à près de 4000m en peu de kilomètres (environ 50 kilomètres). Nous profitons de plusieurs miradors sur la route pour nous émerveiller sur les paysages et arrivons à plusieurs lagunes dont la lagune Esmeralda. Nous y rencontrons des équatoriens avec qui nous parlons un peu et qui sont très intéressés par notre voyage.



Nous roulons jusqu'à Guamote, petit village andin très réputé pour son marché et sa population très fortement indigène. Cela tombe plutôt bien, nous arrivons mercredi soir et le marché est le jeudi. Nous en profitons pour y faire un tour et faire une balade dans la ville.



Nous partons ensuite pour Riobamba, grande ville située au pied du sommet le plus haut d'Equateur, le volcan Chimborazo qui avec ses 6310m au-dessus du niveau de la mer en fait le point le plus près du soleil ainsi que le plus haut du monde par rapport au centre de la terre... Et oui, la terre n'est pas ronde mais légèrement aplatie aux pôles ce qui fait qu'au niveau de l'Equateur, les sommets sont plus éloignés du centre de la Terre.

Nous nous baladons dans la ville puis le lendemain nous dirigeons vers le parc naturel du Chimborazo. Nous pensons aller jusqu'au centre des visiteurs situé à 4400m puis ensuite monter jusqu'au premier refuge à 4800m le tout avec Phileas pour enfin faire une randonnée de 200m et monter jusqu'à 5000m d'altitude. Arrivés au centre des visiteurs, Phileas refuse de monter la côte qui mène au parking. Nous sommes forcés de renoncer à notre expédition, le manque d'oxygène gène le moteur des véhicules européens. Nous réussissons à apercevoir tout de même le volcan et ses neiges ainsi que des vigognes sur les côtés de la route.



Nous redescendons de l'autre côté du parc pour rejoindre Guaranda. Nous nous y arrêtons pour nous reposer au frais avant de descendre sur la côte. Nous visitons la ville qui est très réputée pour son carnaval avec entre autres des démonstrations de danses traditionnelles de tout le pays mais auquel nous n'avons pas choisi d'aller, cela nous faisant faire trop de route pour être présent pour le jour en question. Nous avons toutefois reçu des photos de nos amis les Laffont qui eux y étaient.


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Nous sommes arrivés à Buenos Aires il y a 6 ans.

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