Autour du lac Titicaca
- Du 8 au 20 juillet 2017
- De Porte de Rumicolca à Tiwanaku
- Pas de commentaires
- Pays traversés | Bolivie | Pérou
Après un mois passé dans la vallée sacrée des Incas, nous pensions aller ensuite vers Arequipa et en profiter pour essayer de faire une randonnée pour aller pour la montagne de 7 couleurs mais il nous faudrait faire un gros détour pour aller voir la jolie ville et pour la montagne nous avons un peu peur que la balade soit trop dure. Autant nous avons déjà randonné à une altitude plus élevée, autant un tel dénivelé à plus de 4000m nous n'avons jamais tenté. Les filles et nous ne souffrons pas spécialement de l'altitude mais dans le doute nous décidons de faire l'impasse. Nous nous dirigeons donc vers le lac Titicaca en faisant plusieurs étapes.
Nous nous arrêtons voir la porte de Rumicolca, porte premièrement Wari puis récupéré par les Incas pour contrôler l'accès à Cusco.
Le lendemain, nous allons nous balader dans le village de Andahuaylillas dont l'église est réputée très jolie. Nous jetons un coup d'oeil rapide mais la messe est sur le point de commencer et donc les visites sont arrêtées. Là encore nous profitons des stands d'artisanat pour nous en mettre plein les yeux et faire des emplettes. Nous reprenons la route vers le lac Titicaca en faisant une pause pour la nuit à Lampa, petit village sur l'altiplano péruvien.
Nous partons visiter ensuite le site de Sillustani qui est un site archéologique utilisé par plusieurs civilisations préincas et inca. Le site se situe sur une péninsule au milieu de la lagune de Omayu et nous pouvons y découvrir des tours funéraires, les chullpas. La visite nous plait beaucoup, le site et ses environs sont magnifiques.
Nous partons ensuite rejoindre la ville de Puno. Nous visitons la ville qui n'a pas grand chose d'extraordinaire hormis son marché d'artisanat près de son embarcadère et la possibilité de partir en excursion sur les iles péruviennes du lac Titicaca, notamment les iles flottantes Uros que nous choississons d'aller voir. Nous supposons que chaque excursion se déroule de la même manière que la notre. Notre bateau après avoir fait un tour rapide entre les iles, nous débarque sur une ile où le chef nous explique le mode de vie de son peuple, comment les iles sont fabriqués, comment vivent-ils etc... Il y a plus de 80 iles et les bateaux opèrent des rotations pour déposer les touristes sur toutes les iles. Nous visitons une maison et les habitants de l'île nous proposent leur artisanat. Nous avions lu un peu sur les iles et nous nous attendions à être un peu déçus car sur les guides il y est dit que les gens sur les iles n'y habitent pas vraiment, qu'ils sont désagréables etc... Nous avons bien aimé notre excursion, les gens vivent vraiment sur leurs iles et hormis le fait que leur artisanat est 3 fois plus cher que sur la terre fixe nous n'avons pas retrouvé les mauvais points énoncés par les livres. Nous avons aussi fait un tour en bateau fait en roseau (appelé totora en aymara ou quechua) qui nous a amené sur l'ile capitale qui par contre ne nous a pas plus emballés.
Après l'excursion des iles Uros, nous avons continué notre route en direction de la Bolivie. Nous avons fait une pause à Juli, petit village réputé pour avoir pas moins de 5 églises en raison du fait qu'à l'époque de la colonialisation les différents « peuples » n'avaient pas le droit de fréquenter la même église. Nous avons trouvé 3 églises sur les 5 dont parlent les guides (mais nous n'avons pas non plus cherché énormément) puis nous sommes ensuite allés nous poser pour une journée repos au bord du lac Titicaca. Nous avons profité de cette journée calme pour dépenser une partie de nos derniers soles avant de passer la frontière en achetant de l'artisanat (une fois n'est pas coutume).
Le lendemain, après une nuit au calme, nous avons passé la frontière avec la Bolivie et nous sommes dirigés vers Copacabana, petite station balnéaire dont le tourisme vient principalement des excursions vers les iles du soleil et de la lune et des bénédictions des voitures selon le culte à la vierge de Copacabana. Toute la journée, des voitures, des camions et des bus viennent se faire bénir afin d'éviter les pannes et accidents. Il paraitrait que ça coute moins cher qu'une assurance et que ça protègerait mieux... Il paraitrait...
Nous rencontrons Camille et Rémi, accompagné de Nawel leur jeune chienne avec qui nous partageons deux jours. Ils ont acheté leur véhicule au Chili et ont récupéré leur chienne chez un garagiste en Argentine et sillonnent les routes depuis quelques mois. Nous passons notre journée sur l'ile du Soleil avec eux et passons de très bons moments. Les filles sont ravies de s'occuper un peu de la chienne et semblent s'affranchir de leur peur des chiens. Nous redoutons même que la grande nous réclame un compagnon à 4 pattes mais celle-ci préfère nous réclamer quelques jours plus tard une troisième petite sœur... L'air bolivien rend fou apparemment...
Nous nous séparons de nos amis pour les laisser filer au Pérou pendant que nous continuons plus loin en Bolivie. Nous nous dirigeons vers La Paz où nous passons deux jours à visiter mais aussi à acheter une assurance pour les pays du mercosur. L'assurance en Bolivie est obligatoire sauf si le véhicule reste moins de 30 jours, nous n'avons donc pas eu besoin d'en souscrire une à la frontière (le fait est qu'à la frontière nous ne pouvions pas souscrire d'assurance de toute façon). Nous souscrivons tout de même une assurance SOAT pour pouvoir passer les frontières sans problèmes et qui nous couvre pour la Bolivie, le Chili, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et le Brésil, le tout pour un an. Nous visitons un peu la ville, quelques musées (un très joli et très interessant sur les instruments de musique, et un groupe de quatre petits musées municipaux vantés par les guides mais franchement dispensables...) et satisfaisons nos yeux avec l'artisanat local (qui ressemble à s'y méprendre à celui péruvien).
Après deux jours bien remplis, nous partons en direction de Tiwanaku un site archéologique d'une civilisation préinca. Le site est magnifique et assez différent de ce que nous avons vu à la fin du Perou, même si les batiments du site sont en grande partie détruits, il subsiste quelques stelles humanoïdes, deux portes avec de belles gravures et le musée litique du site présente une stelle à forme humaine de 20 mètres de haut.
Ces quelques premiers jours en Bolivie nous laissent une impression mitigée... Le pays est magnifique et les gens avec qui nous avons discuté adorables... cependant, dès qu'il y a une question d'argent en jeu, les boliviens deviennent intransigeants et parfois désagréables voire insultants... Contrairement aux pays précédents, la négociation est mal vue, pas celles avec les locaux qui est toujours monnaie courante mais un gringo qui veux négocier, ça ne se fait pas, surtout dans les endroits touristiques. On négocie tout de même le prix de l'essence (dans les stations qui veulent bien en vendre aux étrangers) qui est à 3.7 bolivianos pour les locaux et 8.88 pour les étrangers ! On arrive pour l'instant à l'avoir à 6 bolivianos après d'âpres discussions... Dans la même veine, l'entrée sur le site de Tiwanaku est à 15 bolivianos pour les locaux et à 100, oui cent en toutes lettres, pour les étrangers. Ce n'est pas si cher, et l'on comprends que le prix soit différent pour les locaux et pour les étrangers mais 7 fois plus cher, ils dépassent de loin le Costa Rica, où l'on avait trouvé l'écart indécent...
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