Dans les Andes colombiennes
- Du 31 octobre au 21 novembre 2016
- De Zipaquirá à Bucaramanga
- Pas de commentaires
- Pays traversés | Colombie
Nous avons rendu les clés de l'appartement que nous louions à Bogotá le dimanche 30 octobre, nous avons fait une dernière petite escale au parc d'à côté puis nous nous sommes rendus dans un parking dans Bogota où nous pouvions passer la nuit sans problème. Pour notre première nuit de retour dans Phileas, nous ne sommes pas allés bien loin car nous avions prévu aller à côté de l'aéroport le lundi matin afin de demander l'extension du permis pour Phileas pour 3 mois de plus (nos extensions de VISA ayant déjà été obtenues). Le lundi matin, nous nous sommes rendus à l'aéroport et après avoir tourné pour trouver le bon endroit (il y a deux bureaux de la DIAN, l'un dans l'aéroport qui est le premier que les personnes indiquent et le second, celui où nous devions aller, qui se trouve en face de l'aéroport, dans le terminal de carga), nous avons pu faire notre demande d'extension. Il nous aura fallu remplir un formulaire, faire plusieurs photocopies ainsi qu'une lettre de sollicitude pour proroger le permis en question. On nous a ensuite donné un numéro de dossier et dit que si on ne recevait pas de réponse par mail de la DIAN (avec le permis en question) sous 7 jours, il faudrait revenir à Bogotá (ou dans les bureaux de la DIAN d'une autre ville ou éventuellement leur téléphoner). Nous avons donc décidé de reprendre notre périple et d'attendre la réponse.
Nous avons donc roulé en direction de Zipaquira, une ville se trouvant un peu au nord de Bogotá où se trouve une cathédrale de sel. Arrivés sur place, Phileas faisant un caprice avec son système d'embrayage et ses vitesses, nous nous sommes arrêtés un peu n'importe où afin de trouver un garage pour le réparer, une fois n'est pas coutume. Toutes les personnes interrogées nous ont dit qu'il n'y avait pas un seul garage à Zipaquira, nous avons eu un peu de mal à les croire mais à 18h, la nuit tombant nous n'avons pas cherché plus. Un policier nous a dit qu'il n'y avait aucun problème à dormir sur place (à part le bruit car nous étions en bord d'une grosse rue) et nous avons attendu le lendemain où des policiers nous ont gentiment montré le chemin d'un garage où nous avons été redirigé vers un second (à l'aide d'une grue car Phileas ne pouvait plus avancer), plus grand et plus accueillant. Nous avons donc rencontré Felipe, le chef, et Wilson qui ont tout de suite diagnostiqué notre problème, ont démonté et sorti le disque d'embrayage qui est parti à Bogotá afin de trouver la même pièce mais neuve. De notre côté, nous en avons profité pour aller visiter le centre historique de la ville qui est ma foi assez joli bien que petit.
Felipe est parti le lendemain matin (le mercredi) pour aller chercher la pièce qui a été trouvée dans un magasin de pièces à Bogotá (la même que celle d'origine!) et qui a aussi emmené nos plaquettes de frein pour essayer de nous en trouver des nouvelles, celles que nous avions fait réparer à Chetumal au Mexique étant complètement usées. Nous en avons profité pour aller visiter la cathédrale de sel que nous avons trouvé jolie mais un peu décevante par rapport aux écrits des guides et hors de prix. Le nouveau disque d'embrayage a été monté ainsi que le nouveau jeu de plaquettes de frein.
Nous en avons profité pour demander à faire changer le filtre à gasoil et Felipe a fait vérifier les tambours de frein, à l'arrière de Phileas. Le jeudi, le filtre et les tambours ont été changés, Wilson a fini assez tard ce jour là, les roues jumelées oxydées n'étant pas des plus simples a remonter. Nous avons fait une ultime balade dans la ville, à la recherche d'un endroit pour acheter une carte de Colombie, nous n'avons pas trouvé une seule librairie lors de nos sorties et à la recherche de chaussures pour Camille et pour Pierre-Louis. Le vendredi matin, nous avons pu partir du garage, Felipe nous a gentiment montré le chemin et expliqué la route pour aller à notre prochaine destination.
Nous avons ensuite rejoins la laguna de Guatavita, un endroit sacré pour le peuple indigène Muisca (le peuple qui habitait un peu partout dans la région du Cundinamarca et du Boyaca) par une route qui se termine en piste assez pentue. Nous sommes bien montés, Bogotá se situe à 2600 m d'altitude et la lagune vers 3100m d'altitude. La lagune se visite avec un guide qui explique l'histoire de celle-ci ainsi que la faune et la flore du coin. Nous avons donc appris que cette lagune était un lieu de cérémonie et qu'à chaque cérémonie les Muiscas offraient à la lagune de l'or, des émeraudes et du quartz. Cela a donné naissance à la légende de l'El Dorado et a fait tourner la tête à bon nombre de conquistadors qui ont entrepris de vider la lagune en entaillant la montagne. Les trésors trouvés n'ont jamais remboursé les coûts d'une telle entreprise, la montagne possède une grosse entaille qui se comble au fur et à mesure de l'érosion naturelle mais la lagune n'a pour le moment pas retrouvé son niveau d'origine. Nous avons aussi découvert le Frailejon, une plante magnifique endémique du Paramo (une sorte de toundra des Andes située à plus de 3000 m d'altitude) qui pousse seulement d'un centimètre par an. Nous avons rencontré des Frailejones vieux de 120 ans, eu un cours sur l'incidence du réchauffement climatique sur la flore locale (les bambous locaux, le Chusque, s'étendent de plus en plus et montent plus en altitude et grignotent l'espace des Fraïlejones avec qui ils entrent en compétition) et découvert que les ours ne peuvent plus revenir dans les forêts proches de la lagune en raison de la disparition des bosquets dans les campagnes. Nous avons beaucoup apprécié notre balade et avons trouvé la lagune magnifique.
Après une nuit très au calme non loin de la lagune, nous sommes partis en direction du Puente de Boyaca, lieu de la bataille décisive dans la guerre d'indépendance de la Colombie, regroupant à l'époque la Colombie actuelle et le Panama (et du Vénézuela, de l'Equateur, du Pérou et de la Bolivie). Le site commémore cette bataille historique avec plusieurs monuments, le principal étant l'hommage à Simon Bolivar mais aussi avec une statue à Francisco de Paula Santander, une flamme éternelle pour symboliser l'appel à l'indépendance et plusieurs drapeaux, des pays libérés, des régions principales de Colombie etc...
Nous avons ensuite rejoins Tunja, la capitale du Boyaca. Nous avons fait un tour rapide sur la place Bolivar et dans ses environs avant de trouver un endroit pour la nuit. Le lendemain, nous nous sommes dirigés vers Villa de Leyva, un petit village colonial réputé pour être magnifique et très touristique. Arrivés sur place, nous avons fait un tour sur les places principales et dans les petites rues pavées. Nous avons aussi rencontrés un couple d'Argentins, Ana et Sergio en voyage depuis 4 ans, partis d'Argentine, qui sont remontés jusqu'au Mexique et sont sur le chemin du retour. Nous avons bien discuté (et joué pour les filles) avec eux et avons constaté qu'en Colombie la vente de photos marche très bien.
La DIAN ayant tardé à nous envoyer des nouvelles de notre renouvellement de permis d'importation pour Phileas, nous avons du, contraints et forcés, repartir vers Tunja. A la DIAN de Tunja, nous avons appris à notre grand désarroi que seules les grandes villes pouvaient délivrer le dit permis comme Bogotá, Bucaramanga etc... Une dame de la DIAN de Tunja à toutefois fait beaucoup pour nous, elle a contacté toutes les personnes qu'elle connaissait à Bogotá pour savoir où en était notre papier. Il se trouve qu'une personne de la DIAN lui a dit qu'elle était justement en train de préparer notre papier de renouvellement (ça tombe drôlement bien dis donc) et qu'on devrait l'avoir le lendemain sur le site internet de la DIAN. Le lendemain, pas de papier !!! Nous avons pris la décision d'aller à Bogota en bus pour ne pas avoir de problèmes afin de récupérer notre papier et bien nous en a pris car on aurait pu attendre encore quelques jours, la personne devant mettre le papier sur internet ne l'avait toujours pas fait quand nous sommes passés dans son service à... 15h (deux jours après quand même). Nous avons donc testé pour vous « séjourner dans un véhicule de contrebande ou comment être dans l'illégalité en Colombie » avec la participation de la DIAN de Bogota (nous avons appris plus tard que dans d'autres villes, la DIAN sait être réactive).
Pour nous remettre de nos émotions et pour finir de visiter, nous sommes retournés à Villa de Leyva. Nous avons retrouvés nos copains argentins qui jouaient eux aussi les prolongations et nous avons pu aller voir le musée du fossile avec les filles et nous balader dans la campagne avec nos amis.
Nous avons finis par quitter la ville, nos amis eux aussi mais vers le sud. Nous avons visité l'observatoire Muisca qui est aussi doté d'un champ de pénis (oui, oui, vous avez bien lu) en pierre, le monastère Convento Santo Ecce Homo et avons rejoint Barichara.
A Barichara, après une balade dans les rues de la ville, sur la place centrale, dans la cathédrale et une visite dans une fabrique de papier à base de Fique (sorte d'agave) ou les filles ont pu fabriquer des feuilles de papier, nous avons rencontrés Julien, Sandra et leurs deux enfants Nina et Gaspard, famille française voyageuse en pause d'un mois. Nous avons sympathisé, avons rencontré quelques autres voyageurs (sac à dos et autres moyens de transport) et avons été invités à l'anniversaire de l'hôte de nos amis. Barichara est une ville très agréable, nous avons bivouaqué plusieurs nuits au mirador qui nous a permis d'avoir une vue imprenable sur la vallée et d'être pas mal au calme. Nous avons profité d'un bus pour aller faire un tour dans un petit village du coin, Guane, selon le nom des indigènes vivant dans les environs auparavant.
Après avoir réussi à quitter nos amis que nous espérons retrouver plus tard sur le trajet, nous nous sommes dirigés vers le canyon de Chicamocha, cela nous a permis de rencontrer encore d'autres colombiens très agréables et d'avoir un bivouac avec vue magnifique (ainsi qu'une horde de moustiques, les premiers depuis longtemps). Le parc Chicamocha étant fermé pour les deux jours suivants nous n'avons rien pu faire, nous avons repris la route qui nous a offert des vues spectaculaires. Nous sommes arrivés à Bucaramanga et nous sommes posés en haut d'une montagne servant pour les parapentistes et offrant une vue imprenable sur la ville et ses environs.
Le lendemain, nous avons fait un tour dans la ville mais pas pour visiter, nous avons essayé de trouver des pièces pour réparer le frigo qui nous embête à nouveau mais Pierre-Louis n'a rien trouvé. Des mécaniciens nous ont informé gentiment qu'on avait un problème avec la direction et nous ont accessoirement demandé trop pour la réparation, déjà faite. On ne nous y reprendra plus, on était un peu distraits et n'avons pas demandé les prix avant. Nous sommes rentrés à notre campement un peu dépités d'autant que nous avons beaucoup tourné en rond dans les grosses artères de la ville pour réussir à sortir de celle-ci, c'est un gros bazar. Nous avons décidé de nous accorder une journée pause pour le jour d'après avant de continuer notre route vers la côte caraïbe. Maude et Camille ont joué avec des copines, ont pataugé dans l'eau et fait des châteaux de sable puis nous avons repris la route afin de quitter le Santander et les montagnes.
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