Bélize
- Du 25 avril au 9 mai 2016
- De Tower Hill à San Ignacio
- Pas de commentaires
- Pays traversés | Belize | Amérique centrale
Le Belize est un pays particulièrement cosmopolite. Lors de notre passage, nous avons vu des rastafaris, nombreux dans le nord, des garifunas, des mennonites, les fermiers du belize qui refusent l'usage de la technologie comme les amish même si ceux la sont beaucoup plus progressistes. On croise également de nombreux mestisos (métis maya espagnol) et des américains et canadiens installés ici. Le Bélize est un tout petit pays, il y a une route principale, du nord au sud, et une pour aller vers le guatemala, la plupart de nos virées en dehors de ces routes ont été accueillies par des pistes parfois pas évidentes.
En arrivant au Bélize, après une
pause déjeuner et mini courses à Corozal pour refaire le plein de
fruits et légumes que l'on nous a confisqués à la frontière, nous
reprenons la route en direction d'Orange Walk. Une fois là-bas, nous
cherchons de quoi faire des courses de fruits et de légumes. Nous
apprenons alors que les mangues et les avocats ne sont pas encore de
saison au Bélize et que donc il sera très difficile d'en trouver et
que ce sera cher (2 bélizes la mangue soit 20 pesos, au mexique, on
les avait pour 8 pesos le kilo). Après nos courses, nous partons
pour aller réserver un tour en bateau pour aller aux ruines de
Lamanaï. Nous négocions de pouvoir dormir sur le parking et faisons
le tour le lendemain matin, compris dans le prix du billet, une
balade de 2h sur la rivière, le repas de midi (ils nous ont fait un
repas vegan délicieux), des boissons et un tour guidé des ruines
avec un guide personnel. Nous voyons un singe araignée (sur la
rivière) attiré malheureusement à l'aide de bananes, des singes
hurleurs sur le site archéologique et même un keelbill toucan,
l'oiseau national du bélize, phénomène assez rare selon les
guides.
Au retour de la balade, nous partons
pour Altun Ha, un autre site Maya du Bélize. Nous nous arrêtons sur
la route à quelques kilomètres des ruines pour dormir devant un
restaurant tenu par une femme assez exubérante mais très
sympathique. La nuit se révèle assez courte car elle met la musique
très fort pour des clients qui repartent vers minuit et nous
l'entendons parler le matin à 5h30 avec un voisin. Assez tôt nous
allons visiter le site d'Altun Ha qui est assez petit et nous nous
faisons cribler de boutons de moustiques, très présents dans la
zone. Le musée du site abrite la tête de Jade, plus grosse pièce
sculpée en jade trouvée dans des sites mayas et trésor national du
Bélize.
Nous prenons ensuite la route de Bélize
City où nous faisons une petite balade dans quelques rues puis nous
rejoignons l'ancienne marina de la ville, plus au sud et assez
éloignée du centre. Peu après notre arrivée, Jean-Paul et Mado,
un couple de voyageurs, arrivent à bord de « la bougeotte »
et nous sympathisons rapidement. Nous allons nous baigner tous
ensemble puis au moment du retour, nous nous rendons compte que
Pierre-Louis a oublié les clés de Phileas dans son short de bain et
qu'elles sont tombés dans le basin (fermé, heureusement mais grand,
profond et vaseux) où nous nous sommes baignés. Après plusieurs
tentatives de retrouver les clés, nous finissons par ouvrir Phileas
en faisant passer Maude par la fenêtre de la salle de bain, non sans
avoir enlevé tous les vélos et démonté un peu pour assurer une
ouverture la plus grande possible. Nous avons retrouvé les clés le
lendemain grâce à un maître nageur bélizéen qui nous a aidé.
L'Old Belize Marina est un endroit assez calme et nous nous y
plaisons, nous décidons de rester une nuit de plus sur place en
compagnie de Jean-Paul et Mado que les filles ont adopté comme
grand-parents de substitution. Nous sympathisons aussi avec un couple
de suisse allemands. Tous nos compagnons remontent vers le Mexique,
les USA et l’Alaska.
Après avoir dit au revoir à nos amis,
nous nous séparons pour, de notre côté, rejoindre Dangriga. Le GPS
du téléphone nous jouant un tour, nous nous retrouvons a rouler sur
56 km de piste en état assez variable, sur laquelle nous roulons en
moyenne à 30 km/h, nous passons sur des ponts en bois avec deux
planches pour les véhicules au dessus des rivières. Nous perdons un
temps fou et arrivons à Dangriga à la tombée de la nuit. Nous
trouvons un coin au bord de la mer et près de jeux pour enfants. A
peine couchés, un bar non loin monte la musique et une voiture de
jeunes s'arrêtent pour boire, musique à fond, juste à côté de
Phileas. La nuit aura été courte mais silencieuse sur la fin.
Le lendemain matin, les filles et Pierre-Louis font faire un tour dans le petit parc à côté puis nous roulons jusqu'à un village Garifuna, Hopkins (Dangriga est, elle aussi, une ville Garifuna) où nous profitons de la plage pour nous rafraîchir un peu (l'eau étant à plus de 30 degrés nous ne nous rafraîchissons pas vraiment mais soit).
Peu tentés de dormir sur les lieux,
nous rejoignons Cockscomb Basin Wildlife Sanctuary appelé aussi
Jaguar Reserve du à la grande présence de jaguars dans le parc.
Arrivés sur place, nous en profitons pour faire une petite balade où
nous observons des papillons qui nous narguent et que nous n'arrivons
pas à prendre en photos, des jolies rivières et où nous
n'apercevons aucun jaguar. Le lendemain, après une nuit avec de
nombreux bruits d'animaux dont des bruits de jaguars, nous partons
pour une balade qui nous amène au pied de petite cascade où nous
nous baignons. L'eau est agréablement fraiche (20-25 degrés) et
cela nous permet de mieux supporter la chaleur qui nous entoure (plus
de 40 degrés). Nous grignotons un peu sur place, apercevons un
serpent vert mais timide puis repartons finir notre repas dans
Phileas. Après nous faisons une dernière balade qui nous amène
près d'une rivière et nous apprécions encore une fois les bruits
de la jungle.
Nous repartons cette fois pour
Placencia mais à peine arrivés, Phileas se met à faire du bruit.
Nous nous arrêtons devant un garage, parlons un peu avec deux
mécaniciens mais pour le moment ils ne peuvent rien faire car on est
dimanche et leur chef n'est pas là et le lendemain est ferié. L'un
d'eux nous dit qu'il appellera son chef quand même pour savoir si il
peut travailler sur Phileas, selon lui le problème n'est pas grave,
le bruit viendrait d'une attache de frein à main qui serait mal
serrée... Le lendemain, ce même garagiste nous confie au bon soins
de son voisin, Mike, mécanicien également. Mike diagnostique
immédiatement un joint qui a sauté dans un des deux paliers
centraux de transmission, ce qui nous paraît beaucoup plus probable.
On reviendra demain car c'est Labour day et Mike ne travaille pas. On
va donc se reposer à un kilomètre de là, dans un hotel qui nous
accepte à condition que l'on mange au restaurant une fois. Comme ils
acceptent de nous faire un plat vegan, on profite de la piscine toute
la journée. Maude fait de gros progrès et sais maintenant nager la
brasse. Le lendemain, on retourne voir Mike. Il nous démonte la
transmission en une heure mais c'est pour la pièce que ça se
corse... aucun de ses contacts ne semble l'avoir. Il fini par en
trouver une, qu'il commande et qui doit arriver le lendemain par
avion. Le lendemain, la pièce est là mais ne correspond pas du
tout. Il renvoie la pièce ainsi que le palier de transmission de
Phileas. La recherche d'une pièce prends encore une journée et une
pièce similaire, un peu plus petite mais de bon diamètre arrive le
lendemain. La transmission est remontée en une heure et Phileas
marche parfaitement. On prends congé de Mike et on retourne se
réfugier à Mariposa, l'hotel ou l'on avait passé une journée. On
profite de la piscine et du beau temps pour faire la « fête
d'anniversaire des 5 ans de Maude au Belize ». Avant le voyage,
Maude voulait faire ses cinq ans au Belize. Comme elle les a eu à
Los Angeles, on lui avait promis de lui refaire une fête au Belize.
On passe donc une journée repos, à la piscine avec un gâteau
d'anniversaire. Les filles sont ravies.
On part de Placencia direction San Ignacio. On s'arrête en chemin pour faire du gaz mais on nous dit qu'on ne trouvera pas de propane au Belize... ça attendra. Cette partie du Belize est une région à forte tendance mennonite, on croise des charrettes remplies de pastèque qui nous rappellent les Amish. A San Ignacio, nous commençons par nous arrêter au bord de la rivière pour y dormir mais nous sommes samedi soir et il y a déjà pas mal de familles regroupées dans les alentours. Quand on demande, on nous dit que certains restent tard avec de la musique et surtout beaucoup d'alcool, nous souhaitons éviter un désastre pour la nuit, nous rejoignons donc un petit camping non loin de là. Nous y passons deux nuits car nous avons décidé que nous voulions éviter de passer les frontières le dimanche, en effet, les assurances sont fermées ce jour là rendant parfois impossible la conduite sur les routes du pays (au Bélize en tout cas). San Ignacio est une jolie petite ville, nous allons nous rafrachir dans la rivière où les filles se baignent. Le lundi matin, nous nous dirigeons vers Melchior de mencos pour quitter le Bélize et entrer au Guatemala.
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