"La Terre est bleue, comme une orange."
Paul Eluard

Pérégrinations d'une famille en camping car autour du monde.

Bélize

Le Belize est un pays particulièrement cosmopolite. Lors de notre passage, nous avons vu des rastafaris, nombreux dans le nord, des garifunas, des mennonites, les fermiers du belize qui refusent l'usage de la technologie comme les amish même si ceux la sont beaucoup plus progressistes. On croise également de nombreux mestisos (métis maya espagnol) et des américains et canadiens installés ici. Le Bélize est un tout petit pays, il y a une route principale, du nord au sud, et une pour aller vers le guatemala, la plupart de nos virées en dehors de ces routes ont été accueillies par des pistes parfois pas évidentes.


En arrivant au Bélize, après une pause déjeuner et mini courses à Corozal pour refaire le plein de fruits et légumes que l'on nous a confisqués à la frontière, nous reprenons la route en direction d'Orange Walk. Une fois là-bas, nous cherchons de quoi faire des courses de fruits et de légumes. Nous apprenons alors que les mangues et les avocats ne sont pas encore de saison au Bélize et que donc il sera très difficile d'en trouver et que ce sera cher (2 bélizes la mangue soit 20 pesos, au mexique, on les avait pour 8 pesos le kilo). Après nos courses, nous partons pour aller réserver un tour en bateau pour aller aux ruines de Lamanaï. Nous négocions de pouvoir dormir sur le parking et faisons le tour le lendemain matin, compris dans le prix du billet, une balade de 2h sur la rivière, le repas de midi (ils nous ont fait un repas vegan délicieux), des boissons et un tour guidé des ruines avec un guide personnel. Nous voyons un singe araignée (sur la rivière) attiré malheureusement à l'aide de bananes, des singes hurleurs sur le site archéologique et même un keelbill toucan, l'oiseau national du bélize, phénomène assez rare selon les guides.


Au retour de la balade, nous partons pour Altun Ha, un autre site Maya du Bélize. Nous nous arrêtons sur la route à quelques kilomètres des ruines pour dormir devant un restaurant tenu par une femme assez exubérante mais très sympathique. La nuit se révèle assez courte car elle met la musique très fort pour des clients qui repartent vers minuit et nous l'entendons parler le matin à 5h30 avec un voisin. Assez tôt nous allons visiter le site d'Altun Ha qui est assez petit et nous nous faisons cribler de boutons de moustiques, très présents dans la zone. Le musée du site abrite la tête de Jade, plus grosse pièce sculpée en jade trouvée dans des sites mayas et trésor national du Bélize.


Nous prenons ensuite la route de Bélize City où nous faisons une petite balade dans quelques rues puis nous rejoignons l'ancienne marina de la ville, plus au sud et assez éloignée du centre. Peu après notre arrivée, Jean-Paul et Mado, un couple de voyageurs, arrivent à bord de « la bougeotte » et nous sympathisons rapidement. Nous allons nous baigner tous ensemble puis au moment du retour, nous nous rendons compte que Pierre-Louis a oublié les clés de Phileas dans son short de bain et qu'elles sont tombés dans le basin (fermé, heureusement mais grand, profond et vaseux) où nous nous sommes baignés. Après plusieurs tentatives de retrouver les clés, nous finissons par ouvrir Phileas en faisant passer Maude par la fenêtre de la salle de bain, non sans avoir enlevé tous les vélos et démonté un peu pour assurer une ouverture la plus grande possible. Nous avons retrouvé les clés le lendemain grâce à un maître nageur bélizéen qui nous a aidé. L'Old Belize Marina est un endroit assez calme et nous nous y plaisons, nous décidons de rester une nuit de plus sur place en compagnie de Jean-Paul et Mado que les filles ont adopté comme grand-parents de substitution. Nous sympathisons aussi avec un couple de suisse allemands. Tous nos compagnons remontent vers le Mexique, les USA et l’Alaska.


Après avoir dit au revoir à nos amis, nous nous séparons pour, de notre côté, rejoindre Dangriga. Le GPS du téléphone nous jouant un tour, nous nous retrouvons a rouler sur 56 km de piste en état assez variable, sur laquelle nous roulons en moyenne à 30 km/h, nous passons sur des ponts en bois avec deux planches pour les véhicules au dessus des rivières. Nous perdons un temps fou et arrivons à Dangriga à la tombée de la nuit. Nous trouvons un coin au bord de la mer et près de jeux pour enfants. A peine couchés, un bar non loin monte la musique et une voiture de jeunes s'arrêtent pour boire, musique à fond, juste à côté de Phileas. La nuit aura été courte mais silencieuse sur la fin.

Le lendemain matin, les filles et Pierre-Louis font faire un tour dans le petit parc à côté puis nous roulons jusqu'à un village Garifuna, Hopkins (Dangriga est, elle aussi, une ville Garifuna) où nous profitons de la plage pour nous rafraîchir un peu (l'eau étant à plus de 30 degrés nous ne nous rafraîchissons pas vraiment mais soit).


Peu tentés de dormir sur les lieux, nous rejoignons Cockscomb Basin Wildlife Sanctuary appelé aussi Jaguar Reserve du à la grande présence de jaguars dans le parc. Arrivés sur place, nous en profitons pour faire une petite balade où nous observons des papillons qui nous narguent et que nous n'arrivons pas à prendre en photos, des jolies rivières et où nous n'apercevons aucun jaguar. Le lendemain, après une nuit avec de nombreux bruits d'animaux dont des bruits de jaguars, nous partons pour une balade qui nous amène au pied de petite cascade où nous nous baignons. L'eau est agréablement fraiche (20-25 degrés) et cela nous permet de mieux supporter la chaleur qui nous entoure (plus de 40 degrés). Nous grignotons un peu sur place, apercevons un serpent vert mais timide puis repartons finir notre repas dans Phileas. Après nous faisons une dernière balade qui nous amène près d'une rivière et nous apprécions encore une fois les bruits de la jungle.


Nous repartons cette fois pour Placencia mais à peine arrivés, Phileas se met à faire du bruit. Nous nous arrêtons devant un garage, parlons un peu avec deux mécaniciens mais pour le moment ils ne peuvent rien faire car on est dimanche et leur chef n'est pas là et le lendemain est ferié. L'un d'eux nous dit qu'il appellera son chef quand même pour savoir si il peut travailler sur Phileas, selon lui le problème n'est pas grave, le bruit viendrait d'une attache de frein à main qui serait mal serrée... Le lendemain, ce même garagiste nous confie au bon soins de son voisin, Mike, mécanicien également. Mike diagnostique immédiatement un joint qui a sauté dans un des deux paliers centraux de transmission, ce qui nous paraît beaucoup plus probable. On reviendra demain car c'est Labour day et Mike ne travaille pas. On va donc se reposer à un kilomètre de là, dans un hotel qui nous accepte à condition que l'on mange au restaurant une fois. Comme ils acceptent de nous faire un plat vegan, on profite de la piscine toute la journée. Maude fait de gros progrès et sais maintenant nager la brasse. Le lendemain, on retourne voir Mike. Il nous démonte la transmission en une heure mais c'est pour la pièce que ça se corse... aucun de ses contacts ne semble l'avoir. Il fini par en trouver une, qu'il commande et qui doit arriver le lendemain par avion. Le lendemain, la pièce est là mais ne correspond pas du tout. Il renvoie la pièce ainsi que le palier de transmission de Phileas. La recherche d'une pièce prends encore une journée et une pièce similaire, un peu plus petite mais de bon diamètre arrive le lendemain. La transmission est remontée en une heure et Phileas marche parfaitement. On prends congé de Mike et on retourne se réfugier à Mariposa, l'hotel ou l'on avait passé une journée. On profite de la piscine et du beau temps pour faire la « fête d'anniversaire des 5 ans de Maude au Belize ». Avant le voyage, Maude voulait faire ses cinq ans au Belize. Comme elle les a eu à Los Angeles, on lui avait promis de lui refaire une fête au Belize. On passe donc une journée repos, à la piscine avec un gâteau d'anniversaire. Les filles sont ravies.


On part de Placencia direction San Ignacio. On s'arrête en chemin pour faire du gaz mais on nous dit qu'on ne trouvera pas de propane au Belize... ça attendra. Cette partie du Belize est une région à forte tendance mennonite, on croise des charrettes remplies de pastèque qui nous rappellent les Amish. A San Ignacio, nous commençons par nous arrêter au bord de la rivière pour y dormir mais nous sommes samedi soir et il y a déjà pas mal de familles regroupées dans les alentours. Quand on demande, on nous dit que certains restent tard avec de la musique et surtout beaucoup d'alcool, nous souhaitons éviter un désastre pour la nuit, nous rejoignons donc un petit camping non loin de là. Nous y passons deux nuits car nous avons décidé que nous voulions éviter de passer les frontières le dimanche, en effet, les assurances sont fermées ce jour là rendant parfois impossible la conduite sur les routes du pays (au Bélize en tout cas). San Ignacio est une jolie petite ville, nous allons nous rafrachir dans la rivière où les filles se baignent. Le lundi matin, nous nous dirigeons vers Melchior de mencos pour quitter le Bélize et entrer au Guatemala.




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Nous sommes arrivés à Buenos Aires il y a 6 ans.

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