Notre première semaine au Canada
- Du 17 au 23 juin 2015
- Halifax
- 2 commentaires
- Pays traversés | Canada | Les maritimes
Que de déboires dès le départ ! Nous devions déposer Phileas à Anvers le 18 mai et prendre l’avion le 02 juin. Mais au moment du grand nettoyage (Le camping car devait être nickel pour sa traversée, les douanes canadiennes étant pointilleuses, selon le transitaire), le siège passager à pris feu, un fil non protégé entre les batteries cellule sous le siège a été sectionné en avançant puis reculant le siège… C’était la goutte d’eau de trop dans un vase déjà bien plein depuis quelques temps (notre assurance qui nous lâche, problème technique avec l’alarme entre autres). Nous avons donc pris la difficile décision de repousser notre départ de deux semaines, ce qui nous a laissé le temps de régler les derniers problèmes et de prendre une semaine de vacances en Belgique, semaine qui vous a été contée ici même. En Belgique nous avons ensuite appris que le bateau sur lequel Phileas devait embarquer avait une semaine de retard. Là, nous avons décidé de ne plus rien changer, nous avons juste transformé notre hôtel d’une nuit en appart hôtel d’une semaine, ce qui nous permettrait de visiter un peu Halifax et de prendre nos marques avec le Canada.
Phileas a donc été déposé le 01 juin au port d’Anvers, après être passé au grand nettoyage. Tout s’est très bien passé, aucune remarque ou question de la part du transitaire, nous avons rencontré un couple de baroudeurs Suisse, Zic et Tac qui envoyaient leur camping car sur le même bateau que nous. Nous étions maintenant en sac à dos pour 20 jours pendant lesquels nous avons passé une semaine à Paris puis à Bouaye et enfin à Toulouse…
Après avoir fait nos adieux à tout le monde pour la seconde fois, nous sommes allés à l’aéroport de Toulouse Blagnac pour prendre l’avion pour Francfort ou nous avions une correspondance pour Halifax. Il faut croire que ce n’était pas le bon jour, notre avion pour Francfort a été supprimé, plusieurs membres de l’équipage souffrant d’une indigestion alimentaire, ça n’arrive qu’à nous des choses comme çà… ayant pris l’habitude de ces petits déboires, qui semblaient vouloir tester notre détermination à aller au bout de ce projet, nous avons pris ce nouveau coup avec philosophie, et attendu patiemment (4 heures quand même) que la Lufthansa se décide à étudier notre cas et nous trouve un nouveau vol pour Halifax. Comme nous souhaitions partir le jour même, tant de décalage, ça fini par user, ils nous ont trouvé un Toulouse – Munich pour le soir même, un hôtel à Munich (Sheraton au passage…), un Munich – Toronto le lendemain matin puis un Toronto – Halifax le lendemain après midi (heure locale)…. et … désolé de vous décevoir, mais tout s’est bien passé, le vol a été un peu long mais 9h, c’est forcément long, notre bagage, que nous avions laissé dormir à Munich tout seul, est arrivé jusqu’à Halifax, le douanier Canadien qui a étudié notre cas a été fort sympathique et nous a laissé rentrer, et arrivés à Halifax, malgré la coutume locale des taxis consistant à demander au gens s’ils ont des sièges auto (deux du coup) en descendant de l’avion car sinon ils ne peuvent pas vous prendre, et bien même là, un des chauffeurs qui discutaient des éventualités de bus ou autres moyens de nous emmener en ville, nous a pris en pitié et nous a emmené à bon port.
L’appart hôtel que nous avions loué se situe dans l’université Saint Mary et nous avons donc vécu cette semaine sur un campus universitaire « à l’américaine », nos fenêtres donnaient sur le stade de football américain et tout est disponible dans l’université pour que les étudiants n’aient pas à en sortir (coiffeur, salles de sport, boutiques, église, …).
Nous avons donc décidé de prendre une semaine de repos, … si si, nous en avons besoin et avons donc visité Halifax, doucement…
Nous avons pris un premier contact avec les supermarchés d’Amérique du nord, Walmart, pour remplir notre estomac et avons cherché avec succès un ordinateur pour pouvoir garder le contact.
Nous avons ensuite visité la citadelle d’Halifax ainsi que les grands parcs omniprésents qui rendent la ville aussi verte.
Nous nous sommes émerveillés de tout, tout ce qu’on connaît au travers des films sans jamais l’avoir vu Europe, le school bus des Simpsons, les maisons de toutes les couleurs avec des patios partout et du lambris du toit au plancher, les panneaux « A vendre » avec la photo de l’agent immobilier tout sourire, les camions gigantesques, les boites à lettres avec le petit levier sur le coté indiquant s’il y a du courrier, et surtout, la gentillesse des canadiens qui, à tous les coins de rue, s’arrêtent pour vous laisser passer avant même que vous ayez décidé si vous vouliez traverser la rue, qui se démènent pour vous expliquer comment faire, où aller dès que vous demandez quelque chose, et que si vraiment vous n’êtes pas sur d’avoir compris, font un détour pour vous emmener en personne !
Nous avons également visité Point Pleasant Park, grand parc au sud d’Halifax couvrant toute la pointe sud, le temps étant assez variable cette première semaine, nous l’avons visité sous la pluie, ce qui n’enlevait rien à son charme et qui nous a permis d’avoir un premier aperçu de l’océan Atlantique, coté américain.
Le bateau étant arrivé samedi 20 juin, nous avons contacté le transitaire le lundi pour savoir quand nous pouvions récupérer Phileas. Les bateaux ayant du retard étant traités en priorité, nous pouvions le récupérer le mardi ! Nous sommes donc allés faire les papiers avec le transitaire dès lundi pour nous acquitter des taxes portuaires car il faut ensuite passer aux douanes avant d’aller au port qui lui ferme à midi. Le passage aux douanes s’est également bien passé et la récupération de Phileas s’est faite sans encombres. Aucun accroc, aucune serrure forcée, même pas un peu de saleté… on signe ! Sur le port, nous avons rencontré (ou plutôt Polo a rencontré) les aventures de Nestor. Peut-être nous retrouverons nous sur la route.
Le temps de tout remettre en ordre, les vélos vont dehors, les grilles de séparation sur le toit, les filles dans leur sièges auto, nous partons en quête de gaz avant de pouvoir partir sereinement.
Et là ça se complique, une fois la bouteille achetée, nous nous rendons compte que l’adaptateur acheté à grands frais en France rentre bien dans la bouteille mais que l’autre sortie est une sortie femelle, à connecter sur une femelle également… qu’à cela ne tienne, nous partons en quête d’un adaptateur mâle – lame, ce qui existe mais les pas de vis américains ne sont pas aux même normes que les européens, un premier problème de système métrique semblerait-il. Changement d’idée, l’adaptateur est branché sur le détendeur, et il nous faut juste une rallonge de gaz américaine, seulement voilà, ça non plus ça n’existe pas… Après une dizaine de magasins de bricolages, de coups de fils infructueux et de coups de déprime, nous tombons sur la perle rare, j’ai nommé Hose & Fittings, à Dartmouth en face d’Halifax. Amis tourdumondistes européens, si la question du gaz vous taraude, passez les voir en arrivant, ils ont la solution. Après avoir observé mon adaptateur, il a commencé par me faire remarquer que c’était dangereux car le pas de vis avait un peu de jeu dans la bouteille, ce qui risquait d’occasionner des fuites… puis il a simplement pris mes lyres françaises, les a coupé en deux, a serti 4 pas de vis sur chacune des sections coupées, y a placé deux connecteurs mâle – mâle puis connecté un embout américain. Et me voilà avec deux lyres franco américaines pour 79 dollars canadiens, beaucoup moins cher et plus sur que l’embout « international » de Narbonne Accessoires. En plus je garde la deuxième partie de la lyre française pour pouvoir la revisser une fois en France.
Ça y est, nous sommes fins prêt à partir… et pressés de quitter Halifax pour découvrir la Nouvelle Ecosse !
Publié le 23 juin 2015 par Autour de l'Orange Bleue
Commentaires
Pour écrire un commentaire, vous devez vous connecter :
felixzechat il y a 9 ans
En effet que de deboires et adventures, heureux de lire de vos nouvelles gros busous
Celine & co il y a 9 ans
Pleins de bisous toulousains. Heureuse que Phileas soit arrivé sans encombres :)