"La Terre est bleue, comme une orange."
Paul Eluard

Pérégrinations d'une famille en camping car autour du monde.

La Gaspésie sous la pluie

Après être passé à Campbellton au Nouveau Brunswick nous avons pris un pont qui nous a emmené à Pointe-à-la-Croix au Québec. Nous avons du coup changé de province et de fuseau horaire, perdant une heure (nous sommes donc maintenant à H-6 avec la France). Nous avons fait route jusqu'à une aire municipale située à Point-à-la-garde, un village un peu plus loin et malgré le fait qu'on était très proche de la route et que l'endroit n'était pas très beau, nous sommes restés car nous avions déjà fait beaucoup de route, nous étions fatigués et l'aire proposant des jeux type balançoire et toboggan nous y avons vu une occasion de dépenser le trop plein d'énergie des filles. Inutile de vous dire qu'elles ont été ravies.

Le lendemain après un bref passage aux jeux, nous sommes repartis pour Carleton-sur-mer, station balnéaire réputée. Le temps était maussade et la vue sur la baie des chaleurs en a pris un coup. Arrivés à Carleton, nous n'avons pas été séduit par la plage situé juste en bord de grosse route, nous ne nous sommes juste arretés pour récupérer des informations au centre d'information aux visiteurs. Nous avons décidé ensuite de partir pour Percé avec son parc national, le parc national du rocher percé et de l'ile Bonaventure. Nous nous sommes arrêtés en cours de route à l'Anse-à-Beaufils pour une pause plage et récolte de jaspe et d'agathe sur la grève. Autant nous avons ramassé plein de jaspe autant les agathes se sont faites rares dans nos poches, tant pis !!!

Nous sommes repartis vers Percé pour faire une lessive et chercher un endroit où dormir. Nous avons pu laver notre linge mais Percé est une ville très touristique et Pierre-Louis avait l'impression d'être à Pornichet. De plus, nous n'y étions pas les bienvenus car pour y dormir nous n'avons seulement le droit d'aller au camping. Nous avons fait demi-tour pour retourner à l'Anse-à-Beaufils à 10 km de Percé.

Il a plu quasiment toute la nuit, nous nous sommes donc longtemps posés la question de savoir si on retournait à Percé pour aller sur l'ile Bonaventure et voir le rocher Percé ou si nous allions plus loin pour une journée plage de cailloux et promenade. Après avoir parlementé, nous sommes allés acheter des billets pour une excursion en mer pour le rocher percé, le tour de l'ile Bonaventure et ballade sur l'ile. Le temps n'étant pas de la partie, aucun bateau n'était encore parti pour l'ile, nous avons donc pris le premier bateau de la journée. Nous avons fait une excursion en mer de 1h avec de la houle mais nous avons pu nous approcher du fameux rocher et prendre des photos ainsi que faire le tour de l'ile et voir plein d'oiseaux (guillemots à miroir, guillemots marmette et des petits pingouins, des mouettes, des goelands et des cormorans mais aussi des fous de bassan) et apercevoir de loin des loups de mer.

Les petits pingouins (en anglais, razorbill) sont en passant les seuls oiseaux à mériter le nom de pingouin puisque les gros animaux qui se dandinent sur la banquise portent le nom de manchots (en anglais pinguin certes mais quand même). Les petits pingouins sont de petits oiseaux qui volent en battant très vite des ailes car celles-ci sont trop courtes pour qu'ils arrivent à planer. Les manchots eux ne volent pas (voir dernière photo sur la falaise des petits pingouins).

Nous avons ensuite débarqués sur l'ile Bonaventure ou il nous a été expliqué, qu'a cause du mauvais temps de la nuit et le fait que le temps du jour pourrait se lever très vite, un seul sentier de randonnée sur les 4 habituels était ouvert, celui pour accéder aux colonies de Fou de Bassan. Et oui ! Quand j'ai dit que le Fou de Bassan est l'emblème du parc, ça n'est pas usurpé car sur l'ile en période de reproduction, il y a pas moins de 120 000 Fous de Bassan recensés sur l'ile ce qui en fait la plus grosse colonie de l'Amérique du Nord. Le Fou de Bassan se reconnaît a son plumage blanc, le bout de ses ailes noir et sa tête jaune. Nous avons pique-niqué sur l'ile puis avons pris le chemin des colonies. Le sentier fait 2,8 km aller dans la foret, ça grimpe pas mal mais Maude n'a pas bronché du chemin tandis que Camille se prélassait dans le porte-bébé. Nous sommes arrivés à la colonie et avons été soufflés. Tout d'abord, il faut préciser que 120 000 oiseaux quelsqu'ils soient, ça fait caca et que ça ne sent pas très bon mais ce n'est pas ça qui nous a impressionné. Nous avions les Fous de Bassan à nos pieds (sans pouvoir aller les voir, on aurait passé un mauvais quart d'heure sinon) et nous avons pu les observer à loisir pendant une bonne heure, leur dispute, leur envol et atterissage (pas des plus élégant), leur rituel au sein du couple pour se reconnaître et resserrer les liens entre eux et aussi les bébés (dont certains étaient assez grands).

Nous sommes repartis au bout d'une heure car nous avions a refaire le trajet en sens inverse et nous souhaitions prendre le bateau de 16h pour ne pas rentrer trop tard (le dernier est à 17h). Après un tour rapide au centre d'interprétation du parc, nous sommes repartis pour chercher un endroit ou dormir. Nous nous sommes arretés a côté de la plage de Coin-du-Banc ou nous sommes allés pour essayer de trouver des agathes mais nous n'avons pas eu plus de chances qu'à l'Anse-à-Beaufils et la pluie commençant à tomber, nous sommes rentrés pour la soirée et la nuit.

Le lendemain, la pluie s'est mise a tomber rapidement et il faisait froid. Nous avons donc fait une journée au chaud dans Phileas. Nous avons toutefois pris la route en direction de Gaspé pour se rapprocher du parc national de Forillon en vu de la journée suivante. Le jour d'après, nous sommes entrés dans le parc de Forillon situé au bout de la Gaspésie entre la baie de Gaspé et le golfe du Saint Laurent. Il faisait gris et assez frais mais pas de pluie donc nous avons pu marcher dans le parc. Nous avons commencé par une randonnée facile située à l'entrée du parc appelée Penouille. Les filles n'ont pas été emballées par celle-ci car la route était goudronnée, a croire qu'elles préfèrent quand le sentier est plus chaotique. Nous avons toutefois apprécié les paysages.

Nous nous sommes ensuite dirigé vers la plage de Cap-aux-os dont le nom viendrait du fait que de nombreuses baleines venaient s'échouer sur la grève pour mourir et laissaient donc beaucoup d'os. Malgré son nom, nous n'avons pas trouvé un seul os de baleine (alors que nous en avons vu deux lors de la précédente ballade). Nous avons par contre bien marché sur la plage.

Nous sommes ensuite allé voir Grande-Grave et l'Anse aux Amérindiens en faisant des petites ballades sur les plages (et port pour Grande-Grave)

Nous avons repris la route pour aller faire cette fois une vraie randonnée mais petite. La randonnée était une boucle de 1 km et nous a fait tourner autour d'une chute, au pied puis par le dessus puis ensuite de loin. Les filles ont été ravies de cette ballade qui a rencontré plus de succès que la toute première de la journée. La pluie a commencé a tomber doucement mais nous n'avons rien senti bien a l'abri sous les arbres dont une grande partie était des érables (4 sortes d'érables en Gaspésie avons nous appris au cours de la promenade).

Nous avons continué pour la dernière promenade de la journée, une boucle de 0,6 km, tout plat mais qui a quand même rencontré une vive approbation car bien aménagée et proche de la mer.


Nous sommes ensuite reparti du parc Forillon en quète d'un endroit pour manger et dormir, rincés par cette longue mais très agréable journée malgré la grisaille et la pluie. Nous nous sommes arrêtés à Rivière-au-Renard pour la nuit non loin du port. Nous avions prévu pour la suite de partir en direction de Matane afin de prendre un traversier pour aller sur la côte nord du fleuve Saint-Laurent. Le lendemain, nous avons donc fait une grosse journée de route parsemée d'arrêt pour voir des phares, celui de pointe-à-la-renommée, celui de Rivière-la-Madeleine ou nous avons fait une pause repas et celui de La Martre. La pluie est tombé pendant une grosse partie de la journée et nous avons eu beaucoup de brouillard sur toute la côte jusqu'à La Martre. Ensuite le temps s'est éclairci petit à petit pour être pas trop mal (malgré un vent froid) à Matane. En roulant sur le long de la côte, nous avons pu ressentir la présence des hautes montagnes, la fin des Appalaches qui se jetent dans la mer au niveau du parc de Forillon. Une expérience agréable malgré le brouillard qui nous a empéché d'en profiter pleinement.

Pour le prochain épisode on sera de l'autre côté du Saint-Laurent...

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Nous sommes arrivés à Buenos Aires il y a 6 ans.

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